• T.d.L, P.Th., C.M. et M.Pf. | Publié le 26.08.2014, 14h37 | Mise à jour : 27.08.2014, 00h25

    La nomination de Macron à Bercy fait des vagues

    Emmanuel Macron à l'Economie, Najat Vallaud-Belkacem à l'Education nationale et Fleur Pellerin à la Culture. Voilà les trois grandes nominations du gouvernement Valls II, annoncé en fin de journée par le secrétaire général de l'Elysée Jean-Pierre Jouyet. Ils correspondent aux postes laissés vacants par les démissionnaires Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Aurélie Filippetti.



    Afin de sortir d'une crise politique majeure, et d'être en mesure d'affronter une rentrée déjà périlleuse sur le plan économique, François Hollande et Manuel Valls s'étaient réunis plus de cinq heures ce mardi à l'Elysée pour composer cette nouvelle équipe. Ce doit être un «gouvernement de clarté» sur la «ligne et les comportements», avait réaffirmé la présidence ce mardi, alors que les ruades et provocations d'Arnaud Montebourg ont provoqué la chute du gouvernement lundi.

    Alors que la majorité s'est effritée au fil des législatives partielles, des désaccords de l'exécutif avec ses alliés et de la montée en puissance des frondeurs du PS, François Hollande et Manuel Valls ont fait le choix de ne pas infléchir la ligne économique, avec la nomination d'Emmanuel Macron à l'Economie. L'arrivée de cet ancien banquier au gouvernement fait d'ailleurs grincer des dents à la gauche de la gauche.

     
     



    QUESTION DU JOUR. Pensez-vous que le nouveau gouvernement Valls est toujours de gauche ?

    23h15. Au menu du conseil des ministres. Une communication sur les négociations sociales du second semestre et une autre sur la préparation de la rentrée scolaire figurent demain au programme du premier conseil des ministres du gouvernement Valls II.

    22h40. Le Roux salue des «ministres solides et expérimentés».  Le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux, salue la formation d'une équipe composée de «ministres solides et expérimentés, animés par une même conception réformatrice» et portant «des orientations claires et cohérentes», «gage de l'efficacité». «Le gouvernement peut compter sur l'appui intact du groupe socialiste et de sa majorité parlementaire» et basé sur trois «principes (...), respect du Parlement, liberté du débat, solidarité du vote». «Je veillerai à ce que chaque terme en soit respecté», avertit le chef de file des députés PS.

    22h40. Pour Cuvillier, Hollande «n'a pas entendu» le message des municipales. L'ex-secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, qui a refusé d'être reconduit dans le gouvernement Valls II, déplore sur i-Télé que «le message des municipales», avec la déroute de la gauche, n'ait «pas été entendu» par François Hollande. Tout en assurant le chef de l'Etat, dont il est un proche historique, de son «soutien» et de sa «sympathie», le maire PS de Boulogne-sur-mer (Pas-de-Calais) a «peur que la gauche ne réussisse pas». «J'ai le sentiment de ne pas avoir eu les moyens, pas la reconnaissance de ce qui a été réalisé (...) Je dis au président de la République, au Premier ministre, que le message des municipales n'a pas été entendu, je souhaite qu'il le soit» ajoute-t-il. «Est ce que François Hollande parlait suffisamment aux Français ? La réponse est non. Il faut parler au peuple français, je souhaite qu'on parle le plus clairement aux Français».

    22h00. Le PS entérine sobrement l'annonce du nouveau gouvernement Valls.  «Le gouvernement de Manuel Valls est un gouvernement clair sur ses objectifs et sa solidarité. Le gouvernement va reprendre sa marche. Il doit le faire en étant attentif aux demandes du pays. Il faut être uni dans l'action et être à l'écoute de l'opinion», se contente d'écrire le PS dans un communiqué non signé.

    21h40. La «grande finance !» officialisée selon Philippot.Pour le vice-président du FN, l'arrivée de Macron à l'Economie, c'est «l'officialisation de la domination de la grande finance !».

    21h30. «Un mauvais signe» juge Cosse. Pour la numéro un d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), la nomination d'Emmanuel Macron à Bercy, ça «ne va pas dans le sens» d'une «refonte de la politique économique».

    21h20. «Un symbole regrettable» juge Germain, un autre frondeur du PS.  «La nomination de (Emmanuel) Macron, sans remettre en cause sa personnalité, ça donne un affichage que je regrette, de quelqu'un dont le parcours était dans la finance, (...) c'est un symbole regrettable» juge le député socialiste Jean-Marc Germain.

    21h15. Macron à l'économie : une «provocation» pour Baumel, frondeurs du PS.  «La nomination de ce gouvernement est marquée par une provocation évidente: le remplacement de (Arnaud) Montebourg par (Emmanuel) Macron» estime le député PS Laurent Baumel, qui fait partie des «frondeurs». «Je ne vois pas l'intérêt de l'exécutif à narguer la gauche, à lui faire des pieds de nez. Je ne comprends pas ce qu'il cherche».  

    21h00. Trois autres passations prévues mercredi. La passation de pouvoir entre Arnaud Montebourg et Emmanuel Macron se tiendra à 9 heures à Bercy. Celle entre Benoît Hamon et Najat Vallaud-Belkacem se tiendra à 8H45 au ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Enfin, la passation de pouvoir entre Frédéric Cuvillier et Alain Vidalies est programmée à 9H00 au ministère des Transports.

    20h53. Passation de pouvoirs à la Culture.  Pas de temps à perdre. La passation de pouvoir entre Aurélie Filippetti et Fleur Pellerin, nommée ministre de la Culture et de la Communication est en cours. «J'aurai à coeur de travailler sur les défis qui se posent à notre modèle culturel (...), de moderniser l'exception culturelle française» face aux enjeux du numérique indiqué Fleur Pellerin. La nouvelle ministre, tout comme Aurélie Filippetti, défend «l'ambition de la gauche» pour la culture, mais ni l'une ni l'autre ne fait référence au conflit des intermittents du spectacle.

    20h27. «Nous ne menons pas une politique d'austérité». «Nous ne sommes pas dans l'austérité. Je réfute ce terme. Seulement nous ne pouvons pas vivre au dessus de nos moyens», affirme le Premier ministre. Et de poursuivre : «Nous avons prévu de faire 50 mds d'économie, ce qui n'a jamais été fait. Mais nous ne feront pas davantage. Nous sommes en train d'obtenir des résultats, même si c'est long. Pour être forts, nous devons faire bouger les lignes. Sortir de l'Euro n'est pas une solution. Ni aller plus loin dans les politiques de rigueur. Ni supprimer des postes dans le Défense ou la Sécurité. Notre politique va donner des résultats. Il faut être patient et croire en cette politique équilibrée qui engage les réformes nécessaires et l'équipe formée avec François Hollande va la conduire».

    20h23. Le chômage va encore augmenter.Les chiffres du chômage du mois de juillet, qui seront dévoilés mercredi soir, «ne peuvent pas être bons, ils seront négatifs», prévient le chef du gouvernement. La France reste sur huit mois de hausse consécutive du chômage et avait atteint en juin un record de 3,398 millions demandeurs d'emploi sans activité en métropole.

    20h23. Valls fera «des annonces» sur le logement «dans 48 heures». «Il faut faire les réformes nécessaires pour le logement parce qu'il y a un vrai problème. Je ferai des annonces dans 48 heures» déclare-t-il.

    20h22. Valls sollicitera la confiance de l'Assemblée et «n'imagine pas» une dissolution. Le Premier ministre déclare qu'il se soumettra à un vote de confiance de l'Assemblée nationale «en septembre ou en octobre». Il n'y est pas obligé. Mais pour Manuel Valls, la majorité n'est pas en péril. «Les radicaux de gauche sont toujours engagés avec nous et il y a l'immense majorité des députés socialistes qui nous soutiennent», assure-t-il ajoutant ne pas penser un seul instant à une «dissolution».

    A LIRE : Macron, un banquier social-libéral à Bercy

    20h20. Macron à l'Economie, «un symbole positif».Manuel Valls insiste sur le fait que le nouveau ministre de l'Economie, Emmanuel Macron est «un socialiste». «Emmanuel Macron s'inscrit dans la ligne politique que nous avons décidée. Les étiquettes concernant le parcours de banquier d'affaires du nouveau ministre de l'Economie sont surannées. Emmanuel Macron est un symbole positif. Pourquoi n'aurait-il pas le droit d'être passé par le monde de la finance ?». Et d'ajouter : «Soutenir les entreprises, baisser les impôts, personne ne l'a fait avant nous».

    20h18. «Une économie forte et davantage de croissance.» «Je n'ai qu'une seule mission, loin des calculs politiques et de mon propre destin. La France est la 5e puissance mondiale. Sa diplomatie compte dans le monde. La voix du président est importante sur le plan international. Mais pour que la France pèse, il faut une économie forte et davantage de croissance».

    20h15. Valls réaffirme le cap de la réduction des déficits. «La croissance est faible partout dans la zone Euro et l'inflation trop faible joue sur l'ensemble des économies européennes. Depuis 40 ans, la France vit au dessus de ses moyens. Plutôt que de réduire les déficits, on augmentait jusqu'ici les impôts. Nous avons décidé, avec le président de la République de changer les choses».

    20h12. Des ministres «engagés à gauche». «Tous les ministres nommés sont des hommes et des femmes engagés à gauche et qui agiront dans l'intérêt des Français» assure Manuel Valls en réponse aux détracteurs qui dénoncent une dérive droitière du nouveau gouvernement.

    20h10. Valls revendique un «acte d'autorité» avec l'éviction de Montebourg.  «Je n'ai rien déclenché. Ce sont les faits, les déclarations qui ont été faites qui en sont à l'origine» déclare-t-il. «Nous vivons une crise économique. Face à cette crise de confiance et cette crise économique, les responsables politiques doivent agir avec dignité et cohérence. Le président de la République et moi-même ne pouvions pas accepter que des ministres mettent en cause l'orientation définie par le chef de l'Etat et approuvée par les parlementaires», confie Manuel Valls, invité du 20 heures de France 2.

    Source : http://www.leparisien.fr/politique/

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