• Intervention des élus au Conseil Municipal du 24 novembre 2016

    Nous sommes tous réunis ici pour que les clamecycois  vivent mieux…du moins peut-on l’espérer !

    La grande majorité de ce Conseil Municipal partage des valeurs auxquelles je tiens fondamentalement : promotion d'idéaux progressistes, d'égalité et de justice sociale.

    On ne peut pas mettre en doute ces valeurs partagées, mais je pense qu’il est nécessaire de s’interroger sur la méthode.

    Il y a plus de 100 ans le journaliste « Émile de Girardin » écrivait  « gouverner c’est prévoir »

    Il écrivait également : « tout impôt qui n’est pas la garantie d’un service est un impôt qui doit être abandonné. »

    Nous savons tous, à l’heure actuelle, que cet abandon est impossible dans notre société.
    Mais je vous encourage à relire le travail d’un économiste américain, Arthur Laffer, qui montre qu'au-delà d'un certain seuil de prélèvement fiscal, plus la pression fiscale augmente, plus les recettes fiscales diminuent, en raison de l'effet désincitatif.
    Les mêmes recettes fiscales auraient été plus élevées avec des taux d'imposition plus bas. Elle est résumée par la formule trop d'impôt tue l'impôt.

    Chers collègues :

    La parution récente dans la presse locale d’un article nous rappelant cruellement notre première place au niveau de l’endettement communal (1559 € par foyer) nous interpelle sur les choix que nous devons impérativement réaliser pour pouvoir maintenir à flot les finances municipales.

    Cette forte pression fiscale n’incite pas à l’installation de nouveaux arrivants voire au contraire fait fuir nos habitants et par ricochet augmenter la charge sur ceux qui restent.

    Je comprends bien que les taux d’emprunts actuels sont au plus bas, cruel dilemme :

    Doit-on profiter de ces bas taux d’emprunts et engager des travaux que nous ne serons pas sûrs de réaliser en comparaison des recettes fiscales à venir ?
    Ou 
    Doit-on rester plus prévoyants et repousser ces investissements, par ailleurs considérables, quitte à réaliser plusieurs tranches dans un avenir plus ou moins lointain ?

    Le choix de notre groupe, au vu de la situation locale, s’est porté sur la deuxième solution.
     
    Même si la perte de capacité à réaliser des travaux n’est pas populaire, nous préférons assainir nos finances avec une réduction des investissements, qui ne sont pas obligatoires pour le moment, au profit d’une meilleure répartition des recettes fiscales avec comme but un assainissement et un  abaissement des charges sur les foyers clamecycois.

    Quant au fonctionnement,  nous pensons qu’il n’y aura plus vraiment de marge de manœuvre dans un avenir proche si ce n’est de remettre en cause notre modèle solidaire et social.

    J’entends d’ici des conseillers s’élever sur « les raisons » de nos difficultés.
    Oui, je le sais, les dotations d’état ont fortement baissé, mais ceci n’explique pas l’augmentation de 59.06% entre 2000 et 2014 : 16% de plus que la moyenne française.
    A Clamecy, le taux de la taxe d'habitation est donc plus élevé de 44.62 % que pour des communes similaires.

    Un espoir pointait :
    le regroupement communautaire allait lisser notre charge de bourg central. Cet espoir disparait avec les problèmes budgétaires de la CCVY et du CC Val de Sauzay.

    Mme la Maire, chers collègues, il ne reste peu de solutions si nous voulons conserver nos services à la population et garder nos valeurs d’égalité et de justice sociales.

    Le terme est difficile à entendre, mais il vous faudra plus de rigueur budgétaire dans vos choix de dépenses et suspendre les grands travaux coûteux que nous n’avons plus les moyens d’assumer. Même si ceux-ci sont fortement subventionnés, il nous faudra rembourser les emprunts nécessaires car nous n’aurons jamais les autofinancements à la hauteur de ces dépenses.

    Je crains qu’une décision contraire nous entraine vers un gouffre où notre cité n’aura plus les moyens de garantir son soutien aux associations et à la politique sociale qui définissait historiquement le caractère propre de la ville de Clamecy

    Donc nous nous abstiendrons sur ce vote budgétaire, que nous considérons comme trop engagé vers des dépenses que nous ne sommes pas sûrs de pouvoir assumer.

     

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