• 1905

    26 avril

    Naissance de la SFIO

     Après des premiers mouvements d’unification de la gauche française en 1901, le Parti socialiste français et le Parti socialiste de France s’unissent pour former la Section Française de l’Internationale ouvrière. Ce regroupement, opéré lors du congrès du Globe, permet aux marxistes représentés par Jules Guesde et aux réformistes tel que Jean Jaurès de faire front commun. Divisé après le Congrès de Tours qui voit la naissance du PCF, la SFIO sera notamment marquée par les personnalités de Jaurès et de Léon Blum. Elle deviendra le Parti Socialiste en 1969.


    1953

    23 juin

    Prémisses d'un parti socialiste européen

     La Confédération des partis socialistes de la communauté européenne prend naissance dans le cadre de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA). Ce premier groupe parlementaire socialiste européen annonce une collaboration durable des socialistes allemands et français ou encore travaillistes anglais. Il prendra successivement les noms de Parti des socialistes européens puis en 1992 de Parti Socialiste Européen (PSE). Il a pour but de dépasser les clivages nationaux. Une des expressions de cette volonté sera la collaboration entre Mitterrand et Willy Brandt.


    1960

    3 avril

    Création du PSU

    Le Parti socialiste unifié (PSU) se forme pour proposer une alternative au SFIO , alternative reposant sur l’anti-gaullisme, l’anti-stalinisme et surtout le refus de la guerre d’Algérie. Il trouvera un soutien de force avec l’adhésion de Pierre Mendès-France. Un de ses principaux représentants par la suite sera Michel Rocard. Son départ en 1974 plongera d’ailleurs le parti dans l’agonie, jusqu’à sa dissolution en 1989.


    1969

    4 mai

    Le SFIO devient le PS

    Le SFIO s’unit avec d’autres partis de gauche et souhaite le renouveau. Il prend alors le nom de Parti Socialiste et décide de présenter Gaston Defferre aux présidentielles. Mais, à l’image du score décevant de Defferre, le renouveau est un échec, et il faudra attendre l’action de Mitterrand pour faire du PS un grand parti.


    1971

    11 juin

    Ouverture du congrès d'Epinay

     Le 58ème congrès du SFIO s’ouvre à Epinay-sur-Seine et doit aboutir à une étape décisive pour ce qu’il faut désormais appeler le Parti Socialiste : la réunification des forces de gauche. Après le maigre score de Defferre aux présidentielles de 1969, la gauche se rassemble et refonde la gestion et la politique intérieure du parti. Ses représentants seront désormais élus à la proportionnelle. C’est François Mitterrand, issu d’un parti qui fusionne alors avec le PS, qui tire son épingle du jeu et sort premier secrétaire. Le nouveau programme de la gauche, « changer la vie », sera dévoilé un an plus tard.


    1974

    19 mai

    Giscard élu Président de la République

    Valéry Giscard d’Estaing devance de peu, avec 50,8%contre 49,2%, le candidat socialiste François Mitterrand et devient Président de la République Française. L'union de la gauche autour d’un unique candidat avait pourtant propulsé Mitterrand à un score de 43,6% au premier tour. Mais Giscard saura réunir les voix de la droite et surtout convaincre les Français, avec, lors du débat télévisé d’entre deux tours, une phrase qui restera dans la mémoire collective : "vous n'avez pas le monopole du cœur".


    1981

     24 janvier

    Congrès de Créteil

     Le congrès de Créteil du PS désigne Mitterrand comme candidat du parti à la présidentielle de 1981. Il était alors en concurrence avec Michel Rocard. La défaite aux élections de 1974 a en fait été le début d’une montée en puissance du parti qui gagne des voix dans l’opinion. Pour la première fois de son histoire, il aurait pu sortir majoritaire aux législatives en 1978 mais a échoué de peu. Pour enfin réussir, le candidat adopte les célèbres « 110 propositions », qui proposent entre autres l’abolition de la peine de mort. C'est Jospin qui lui succède à la tête du parti.


    1988

    8 mai

    Réélection de Mitterrand

    François Mitterrand devance nettement Jacques Chirac au second tour des Présidentielles en faisant un score de 54%. Il propose alors un tournant sans faire de véritable référence au socialisme mais plutôt en se présentant comme un rassembleur, au-delà des partis. La majorité relative du PS aux législatives renforcera cette tendance. Ainsi, le gouvernement Rocard ne se composera pas uniquement de membres du PS, mais aussi de radicaux et de ministres issus de l’UDF.


    1989

     novembre

    Dissolution du PSU

     Après des années de déclin sans pouvoir dépasser le statut de parti minoritaire et le score médiocre (2,09%) de son candidat aux présidentielles de 1988, le Parti socialiste unifié se dissout. Eclipsé par le PS, que Rocard a rejoint, le PSU renaîtra dans l’AREV (Alternative rouge et vert) qui lui-même se transformera en "Alternatifs".


    1991

    15 mai

    Démission de Michel Rocard

    Après trois ans passés à la tête du gouvernement, Michel Rocard est contraint à la démission par Mitterrand. Souffrant de divergences chroniques avec le Président, il a néanmoins pu s’illustrer par les Accords de Matignon qui règlent rapidement une crise jugée profonde, mais aussi avec l’instauration de la CSG et du RMI. Celui-ci a d’ailleurs été adopté sans une voix contre.


    1991

     15 mai

    Une femme premier ministre

     Edith Cresson est appelée à remplacer Michel Rocard à la tête du gouvernement. Première femme à accéder à ce poste dans l’histoire de la France, elle n'y restera en fait que 10 mois, pour démissionner après la défaite de la gauche aux régionales. Elle semble en fait victime du conservatisme de la classe politique vis-à-vis des femmes, mais aussi d’initiatives impopulaires et de remarques malheureuses, notamment sur l’homosexualité supposée des anglo-saxons.


    2000

     19 janvier

    Adoption des 35 heures

    La Loi Aubry II vient compléter la loi de 1998 sur la réduction du temps de travail de 39 à 35 heures par semaines. Toutes les entreprises devront négocier des accords avec leurs salariés pour réduire leurs heures de travail hebdomadaires ou compenser le surplus d’heures par des repos compensatoires. Par un glissement de sens, ceux-ci sont appelés RTT (abréviation de « réduction du temps de travail ») et entrent rapidement dans le langage et les mœurs.


    2004

    28 mars

    Raz de marée rose aux régionales

    En pleine reconstruction depuis la défaite de Jospin dès le premier tour des Présidentielles et les résultats médiocres aux législatives, le PS retrouve le sourire avec les élections régionales. Pour la première fois de l’histoire, seules l’Alsace et la Corse, sur les 22 régions dont les résultats sont connus, restent à droite. La gauche conserve ainsi ses huit régions et en gagne 12. Toutefois les observateurs concluent avant tout à une défaite de la droite due à un gouvernement peu populaire plutôt qu'à une véritable victoire de la gauche.


    2004

     1 décembre

    Le PS dit Oui à l'Europe

    François Hollande organise une consultation interne au sein du PS afin de savoir si le parti devra militer pour ou contre le projet de Constitution européenne. La victoire aisée du oui (58%) ne fera pas taire les dissensions, tandis que sa défaite lors du référendum sera encore un coup dur pour les socialistes.


    2007

    17 juin

    Un rose un peu moins pâle

     Après l’échec de Ségolène Royal aux présidentielles et la débâcle au premier tour des législatives, le PS redresse un peu la tête en obtenant une défaite moins cinglante que les sondages le laisser pressentir. Conservant la majorité absolue, l’UMP reste gagnant mais perd 14 sièges tandis que le PS en gagne une cinquantaine par rapport à 2002. Les grands perdants de cette élection sont le FN, désormais en pleine déroute, et le Modem qui, souffrant du scrutin uninominal majoritaire à deux tours, ne peut monétiser les 16% de son leader François Bayrou aux présidentielles. Il n’obtient en effet que 4 sièges.

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