Avec 60% des suffrages exprimés, et 72 voix de plus qu'il n'en fallait pour obtenir la majorité absolue, la socialiste Anne Emery-Dumas a été élue ce matin sénatrice de la Nièvre, lors d'un scrutin qui s'est déroulé dans le grand hall de l'ISAT (Institut supérieur de l'Automobile et des Transports). Elle succède ainsi au Neversois Didier Boulaud. Ce dernier avait rempli son "contrat d'un an" puisqu'en 2011 il avait accepté d'être candidat à sa propre succession, suite à l'inéligibilité d'Anne Emery-Dumas, intervenue durant l'été 2011.
Un seul tour aura suffi pour cette partielle.
Anne Emery-Dumas devient ainsi la toute première femme de la Nièvre a entrer à la chambre haute du Parlement. Elle y siégera dès mardi. Hier, en fin de matinée, lorsque les résultats ont été dévoilés, vers midi, par le président du Tribunal de grande instance de Nevers, Pierre Gramaize, qui supervisait les opérations électorales, la nouvelle sénatrice a laissé poindre son émotion.
Anne Emery-Dumas a de suite annoncé qu'elle allait installer deux permanences parlementaires : une à Guérigny, l'autre à Château-Chinon. Et que le Sénat serait son seul mandat.
L'analyse du scrutin d'hier montre d'une part que le "bloc" de gauche (PS, Front de Gauche) progresse par rapport aux sénatoriales de 2011, malgré l'absence d'Europe écologie-Les Verts. D'autre part que la droite, représentée hier par l'UMP, avec son secrétaire départemental Jacques Baudhuin, est en recul par par rapport au résultat obtenu en 2011 par Jean-Luc Gauthier (conseiller général du canton de Saint-Benin d'Azy). Ceci malgré l'absence cette année du Sermoisien Gérard Janel (sans étiquette) qui avait décroché la deuxième place, à l'issue des sénatoriales 2011. Autres observations : hier, le Front de Gauche (représenté par l'élu Vauzélien Pascal Reuillard) a conquis onze voix de plus que l'an dernier ; le FN (avec la Neversoise Valérie Renard) en obtient neuf de plus. Et la candidate royaliste, Chantal de Thoury (Rouy) a trouvé quatorze "supporters"...