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Mercredi 16 mai, Jean-Marc Ayrault a présenté un gouvernement rassemblé, renouvellé et paritaire. L'équipe de France du changement est en place !
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par Thierry Lévêque
PARIS (Reuters) - La participation au second tour de l'élection présidentielle française était de 30,66% à 12h00, un chiffre en hausse par rapport au premier tour du 22 avril où elle était au même moment de 28,29%, a annoncé le ministère de l'Intérieur.
Ce chiffre est en revanche en baisse par rapport à celui enregistré au même moment du second tour de la présidentielle de 2007 (34,11%), année où la participation avait finalement terminé sur un record historique.
Le taux de participation pour ce premier tour de 2012 a finalement été de 79,47% contre 83,77% en 2007.
Quelques 46 millions d'électeurs doivent choisir leur président de la République pour cinq ans entre le favori socialiste François Hollande et le président sortant Nicolas Sarkozy.
Les 65.000 bureaux de vote ont ouvert à 08h00 en métropole et les résultats seront annoncés à partir de 20h00.
Des électeurs d'Outre-mer et expatriés ont voté dès samedi, tels ceux de Saint-Pierre-et-Miquelon, Guadeloupe, Martinique, Guyane, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Polynésie et d'Amériques du Sud et du Nord.
Les bureaux de vote resteront ouverts jusqu'à 18h00 en métropole, voire jusqu'à 20h00 dans des grandes villes.
Le silence est imposé aux candidats et aux instituts de sondages jusqu'à 20h00. Les résultats doivent être proclamés dans les prochains jours par le Conseil constitutionnel.
François Hollande est arrivé en tête du premier tour avec 28,63%, devant Nicolas Sarkozy (27,18%), le 22 avril.
Si le candidat socialiste l'emporte, il deviendra le deuxième président de gauche de la Ve République, après François Mitterrand, élu en 1981 et 1988 avec respectivement 51,76% face à Valéry Giscard d'Estaing et 54,01% face à Jacques Chirac.
La gauche est dans l'opposition depuis dix ans et n'a pas remporté d'élection présidentielle depuis 1988. Si Nicolas Sarkozy était battu, il s'agirait du onzième dirigeant européen chassé du pouvoir depuis le début de la crise de 2008.
La candidate d'extrême-droite Marine Le Pen, est arrivée troisième au premier tour avec 17,90%, devant le candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon (11,10%) et le centriste François Bayrou (9,13%).
HOLLANDE ET SARKOZY ONT VOTÉ
Aucun des candidats éliminés n'a appelé à voter pour le président sortant. François Bayrou a indiqué qu'il voterait Hollande à titre personnel sans toutefois donner de consigne de vote, Jean-Luc Mélenchon et les autres candidats de gauche ont appelé à faire battre Nicolas Sarkozy.
Marine Le Pen a dit qu'elle voterait blanc sans non plus donner de consigne de vote.
Comme au premier tour, François Hollande passe le week-end à Tulle, en Corrèze, dont il préside le Conseil général. Il a voté en fin de matinée, accompagné par son amie Valérie Trierweiler.
Il doit attendre les résultats sur place en compagnie de ses proches et y faire sa première déclaration. Il reviendra à Paris dans la soirée uniquement en cas de victoire.
François Bayrou a voté à Pau (Pyrénées-Atlantiques) en début de matinée, Jean-Luc Mélenchon à Paris.
Nicolas Sarkozy a voté en fin de matinée dans un lycée du XVIe arrondissement de Paris, en compagnie de son épouse Carla Bruni-Sarkozy.
Comme le veut la tradition, la gauche a prévu de faire la fête place de la Bastille si elle gagne, et la droite place de la Concorde.
Sitôt passée l'élection présidentielle s'ouvrira une autre campagne, celle des législatives des 10 et 17 juin.
Les Français sont appelés pour la neuvième fois depuis les débuts de la Ve République, en 1958, à élire leur président au suffrage universel direct. Son mandat a été ramené de sept à cinq ans depuis le référendum de septembre 2000.
Les Français de l'étranger - ils sont 1.075.746 inscrits sur les listes électorales - peuvent voter dans les consulats et les ambassades, au total 780 bureaux à travers le monde.
Pour la première fois, ils pourront élire 11 des 577 députés, les 10 et 17 juin.
Avec Jean-Baptiste Vey, avec Yann Le Guernigou et Elizabeth Pineau à Tulle, édité par Benjamin Massot
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"Un Président qui, d’abord, respecte les Français, qui les considère. Un Président qui ne veut pas être Président de tout, chef de tout et, en définitive, responsable de rien.
Moi, Président de la République, je ne serai pas chef de la majorité. Je ne recevrai pas les parlementaires de la majorité à l’Elysée.
Moi, Président de la République, je ne traiterai pas mon premier ministre de collaborateur.
Moi, Président de la République, je ne participerai pas à des collectes de fonds pour mon propre parti, dans un hôtel parisien.
Moi, Président de la République, je ferai fonctionner la justice de manière indépendante. Je ne nommerai pas les membres du parquet, alors que l’avis du Conseil Supérieur de la Magistrature n’a pas été dans ce sens.
Moi, Président de la République, je n’aurai pas la prétention de nommer les Directeurs des chaînes de télévision publiques. Je laisserai cela à des instances indépendantes.
Moi, Président de la République, je ferai en sorte que mon comportement soit à chaque instant exemplaire.
Moi, Président de la République, j’aurai aussi à cœur de ne pas avoir un statut pénal du chef de l’Etat. Je le ferai réformer, de façon à ce que, si des actes antérieurs à ma prise de fonction venaient à être contestés, je puisse, dans certaines conditions, me rendre à la convocation de tel ou tel magistrat, ou m’expliquer devant un certain nombre d’instances.
Moi, Président de la République, je constituerai un gouvernement qui sera paritaire. Autant de femmes que d’hommes.
Moi, Président de la République, il y aura un code de déontologie pour les ministres, qui ne pourraient pas rentrer dans un conflit d’intérêt.
Moi, Président de la République, les ministres ne pourront pas cumuler leurs fonctions avec un mandat local parce que je considère qu’ils devraient se consacrer pleinement à leur tâche.
Moi, Président de la République, je ferai un acte de décentralisation parce que je pense que les collectivités locales ont besoin d’un nouveau souffle, de nouvelles compétences, de nouvelles libertés.
Moi, Président de la République, je ferai en sorte que les partenaires sociaux puissent être considérés, aussi bien les organisations professionnelles que les syndicats et que nous puissions avoir régulièrement une discussion pour savoir ce qui relève de la loi ou ce qui relève de la négociation.
Moi, Président de la République, j’engagerai de grands débats. On a évoqué celui de l’énergie. Il est légitime qu’il puisse y avoir sur ces questions-là de grands débats citoyens.
Moi, Président de la République, j’introduirai la représentation proportionnelle pour les élections législatives de 2017 car je pense qu’il est bon que l’ensemble des sensibilités politiques soit représenté.
Moi, Président de la République, j’essayerai d’avoir de la hauteur de vue pour fixer les grandes orientations, les grandes impulsions. En même temps, je ne m’occuperai pas de tout et j’aurai toujours le souci de la proximité avec les Français.
J’avais évoqué une présidence normale. Rien n’est normal quand on est Président de la République puisque les conditions sont exceptionnelles. Le monde traverse une crise majeure, en tout cas l’Europe. Il y a des conflits dans le monde, sur la planète, l’enjeu de l’environnement, du réchauffement climatique. Bien sûr que le Président doit être à la hauteur de ces sujets-là mais il doit aussi être proche du peuple, être capable de le comprendre."