«En règle générale les candidats n'osent pas dire qu'ils sont à l'UMP» et «c'est vrai que ça n'est pas facile aujourd'hui de défendre le bilan du président», a souligné Martine Aubry au cours de son déplacement dans le Rhône, tandis que François Hollande s'en est amusé dans un de ses discours à Toulon.
Voici donc notre palmarès - qui sera certainement amené à s'enrichir - des trucs et astuces pour dissimuler son appartenance à l'UMP.
Si Denise Bocquillet et David Gruson sont soutenus par «la majorité municipale», ils sont surtout les candidat-e-s de l'UMP sur le canton d'Arras Ouest. Plus encore ils sont respectivement secrétaire départemental du parti radical de Jean-Louis Borloo, et chargé de mission à la santé au cabinet de François Fillon.
Il y a bien sûr la déclinaison départementale, dans le département du premier ministre, la Sarthe:
Jérôme Marchand-Arvier, conseiller «relations de travail» au cabinet du ministre du travail Xavier Bertrand est candidat sur Nancy-Nord, a fait dans le simple, en jouant la carte de l'élu «de terrain». Ce qui ne manque tout de même pas de sel lorsque l'on travaille dans un ministère à Paris.
Si vous n'avez pas assez d'imagination, rien de mieux que de jouer la sécurité. Olivier Brault, candidat sur le canton d'Albi Centre est un candidat enregistré à la préfecture dans la catégorie «autres», ni UMP, ni divers-droite.
Bien que le mot UMP ne soit pas plus mentionné dans son journal de campagne que dans ce visuel, il est pourtant secrétaire départemental de l'UMP pour le Tarn.
Département où seuls deux candidats se sont déclarés commme appartenant à l'UMP. En Aveyron, sur 22 cantons renouvelables, seuls trois candidats ont assumé leur appartenance au parti de Nicolas Sarkozy.
Jean-Loup Metton, maire Nouveau centre de Montrouge, résume sur son affiche l'enjeu pour lui, à défaut de le faire pour ses électeurs: «Réélisez votre maire au conseil général». Nulle trace de son appartenance à la majorité, évidemment.