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A l'occasion de la présentation officielle ce mardi du rapport sur l'Education de Vincent Peillon, George Pau-Langevin et Geneviève Fioraso, le président de la République a dévoilé les "grands axes de la politique de l'éducation" pour son quinquennat. Retour sur les principales mesures.
Le président a en premier lieu réaffirmé son engagement au service de l'Education:
J'ai pris un engagement devant les Français, c'est la priorité éducative et rien ne m'en détournera.
Puis de poursuivre sur la nécessité de rétablir l'équilibre éducatif entre les élèves:
La France est l'un des pays où l'écart est le plus important entre les élèves des milieux favorisés et défavorisés. 140.000 jeunes sortent du système scolaire sans qualification, la réalité c'est le décrochage. [...] L'école doit changer, elle va changer, ses personnels y sont prêts, les parents l'espèrent.
François Hollande a, par aileurs, annoncé les principales mesures concernant les personnels de l'Education nationale : la création de 10 000 postes dès cette année, le rétablissement de la formation des professeurs, notamment avec la mise en place de l'Ecole Supérieure du Professorat et de l'Education. Par ailleurs, François Hollande a plaidé pour le numérique à l'école et pour le renforcement de la sécurité et des moyens donnés à la santé à l'école.
Puis d'annoncer une orientation des moyens sur les enfants de moins de trois ans, "car c'est là que se jouent les inégalités". S'agissant des élèves, François Hollande a également annoncé "moins de redoublements", des devoirs faits "à l'école plutôt qu'à la maison pour réduire les inégalités" et s'est déclaré "favorable au retour de la semaine à 9 demi-journées car les journées sont surchargées". Et de poursuivre:
Les notes devront signifier un niveau et non pas sanctionner.
François Hollande a également affirmé la nécessité de valoriser le lycée professionnel et de "passer d'une orientation subie à une orientation choisie". Dénonçant la stigmatisation des ZEP, le président a également proposé "un suivi personnalisé des collèges et lycées en difficulté, piloté par les territoires".
A cette fin, le président a expliqué "le recours à une loi de programmation qui sera présentée en conseil des ministres avant la fin de l'année". Et de conclure:
Ce que nous devons avant tout redresser, c'est l'espoir, c'est pourquoi mon rôle est de préparer l'avenir. Je suis devant vous pour réaffirmer le droit à l'espérance. Je veux à travers la réussite des enfants, la réussite de la France toute entière. C'est pourquoi je crois à l'école.
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A l'occasion des états généraux de la démocratie territoriale, Jean-Pierre Bel, président du Sénat et organisateur de l'événement, était l'invité d'Europe 1 jeudi pour expliquer les enjeux des débats sur l'avenir des territoires.
En premier lieu, Jean-Pierre Bel a réaffirmé la volonté des collectivités de faire des économies pour participer à l'effort national, dans la mesure où elles peuvent continuer à assurer les services publics au profit des citoyens.
Le président du Sénat a toutefois évoqué la nécessité d'un "guichet unique" face à des compétences "doublons" entre différents niveaux de collectivités. Et de pointer en particulier deux pistes d'amélioration:
L’Etat doit aussi abandonner un certain nombre d’antennes locales qu’il a maintenues alors même qu’il a transféré les compétences aux collectivités. Entre collectivités, certainement, il y a des efforts à faire pour mutualiser encore, notamment entre les intercommunalités et les communes...
Jean-Pierre Bel propose notamment la mise en place de contrats de gouvernance territoriale et d'expliquer:
On met la région, les départements, les communes et on décide ensemble, pour cinq ans, des actions à mener, des moyens à se doter, et on répartit à la fois les compétences et les moyens, c’est une façon de faire des économies, et si vous me permettez de dire aussi, de grandes économies.
Interrogé sur la possibilité de faire fonctionner ce mécanisme entre collectivités de sensibilités différentes, le président du Sénat répond:
Ce n’est pas une question politique, c’est une question de complémentarité entre la participation des collectivités, dans le fond, au service des citoyens, encore une fois, parce que c’est le citoyen qui est important dans cette affaire...
Puis Jean-Pierre Bel revient sur le gel pour 2013, puis la baisse de la dotation de l'Etat aux collectivités pour les années 2014 et 2015. Pour le sénateur, les collectivités n'augmenteront pas les impôts locaux. Et de préciser que cette baisse est faible en réalité, puisqu'elle est cinq fois inférieure à ce qui était prévu par le gouvernement précédent.
Le président du Sénat a également insisté sur le rôle des collectivités territoriales en tant que porteuses du lien social mais aussi en tant qu'investisseuses dans le pays pour la croissance.
A ce sujet, Jean-Pierre Bel détaille la méthode retenue pour redonner de la compétitivité aux entreprises françaises et particulièrement aux PME:
Il faut un agenda dans le temps, qui soit étalé, car un choc de compétitivité risque de proposer des mesures brutales, il faut aussi une concertation. Le Haut conseil de la protection sociale sera saisi, les partenaires sociaux en parleront dans la foulée, et viendra ensuite le temps, à la fin de l’année, début 2013, des décisions, mais aucun levier fiscal particulier n’a vraiment été choisi
Enfin, le président du Sénat a également annoncé le repport des élections cantonales et régionales à 2015, les élections étant trop nombreuses en 2014.