Jeudi 17 janvier, les députés ont abrogé la loi de septembre 2010 proposée par Eric Ciotti, qui visait à sanctionner l'absentéisme scolaire par une suspension partielle des allocations versées aux parents, au profit d'un nouveau dispositif efficace.
La loi Ciotti dont le dispositif a été dénoncé par les socialistes dès l'origine, était inefficace dans plus 80% des cas puisque d'une part les dispositifs d'aide sociale et de soutien à la parentalité interviennent trop tardivement (en moyenne 5 mois après la première absence) pour une action encore efficace sur l’absentéisme. D'autre part, ce dispositif punitif faisait peser la responsabilité uniquement sur les familles alors que les causes de l'absentéisme sont souvent variées et multiples.
La ministre déléguée en charge de la réussite éducative, George Pau-Langevin, proposera dans les semaines à venir un texte qui renversera cette logique en impliquant les familles, mais aussi l’ensemble des acteurs de l’éducation de l’enfant. S'il s'agit toujours de lutter contre l'absentéisme scolaire, il s'agira à présent de prendre en compte la multiplicité des causes de l’absentéisme en faisant intervenir un maximum d’acteurs.
Le texte visera également à assurer une réactivité maximale de tous les services dans la mise en œuvre des mesures de soutien aux parents notamment en renforçant le dispositif de détection de l’absentéisme, d’alerte, de médiation et d’avertissement des familles, et par l'enclenchement de la procédure judiciaire en dernier recours après épuisement de toutes les étapes de médiation.